Photo by Sophie Ausilio : Le Maasaï, 24 cours Georges Clemenceau, Bordeaux
L’urgence est au bonheur
Novembre, la nuit tombe. Je pose ma main droite sur ma joue dans un élan de tendresse. La petite dent désormais arrachée, a laissé un trou dans ma gencive qui se rappelle à moi. Petites douleurs sans conséquence, je flâne pour oublier. Rue Huguerie, cours Georges Clemenceau et soudain je le vois dans une vitrine, fier, s’offrant à moi, et je me souviens …
Out Of Africa
16 ans ou peut-être 17, je ne sais plus vraiment, le temps passe et avec lui ses repères.
Quoiqu’il en soit, un jour, comme à mon habitude, j’entrais dans une salle obscure et découvrait sur grand écran, un film dont la musique résonne encore à mes oreilles.
Pourquoi fus-je prise d’émotion ce jour-là ? Pourquoi revins-je, en suivant, le voir au moins cinq fois ? Pourquoi est-il encore, pour moi, aujourd’hui mon plus beau souvenir de cinéma ?
Mes réponses d’adulte font écho à mes attentes d’enfant.
L’Afrique d’abord et les images sublimes qui emportèrent mon âme sont à l’égal des sensations que je trouve à chacun de mes voyages. Sur mes carnets, dans le train anglais des années 20, grâce auquel je traversais le Sri Lanka, j’écrivais « je suis Karen Blixen ». Ou encore assise devant ma yourte, face à l’immensité de la steppe mongole, j’écrivais encore : « je suis Karen Blixen ». A chaque fois, les mêmes sensations retrouvées, prodiguées par la première scène du film, celle du train traversant les paysages luxuriants de l’Afrique. Je suis « Karen Blixen ».
En second je dirais pour l’héroïne bien sûr, pour la charmeuse à l’imagination fertile, capable d’inventer à partir d’un mot un conte qui va émerveiller ses invités. Une écrivaine ! Tiens donc… Je ne m’en rends compte que maintenant. Savais-je déjà que le plaisir des mots faisait partie de moi ? Une femme, touchée par la beauté de l’Afrique et qui écrit. C’est tout ? Une femme de courage aussi, de conviction qui se bat contre l’injustice, qui se fout du paraître, et ces femmes-là, voyez-vous je les admire. Celles qui tiennent tête, celles qui protègent, celles qui font avancer les mentalités, je les admire.
Si je pense à une troisième raison, ce serait pour la terrasse en bois de la maison, ses fauteuils et son phonogramme plantée dans un décor de gazon et de baobab. Combien je donnerais pour y passer un seul instant ?
Faut-il trouver une quatrième raison ? Je mentirais tant si j’éludais l’histoire d’amour. Je crois bien au demeurant que c’est ce qui m’a le plus plu à 17 ans. Comme un rêve lancinant, je m’imaginais en safari, écouter du Mozart sous une tente de campement.
Qui sait, peut-être un jour, la vie n’est pas finie…
L'urgence est au bonheur, by Sophie Ausilio 
Époustouflant! Je suis conquise.
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Merci ma Karine
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Je n’ai jamais vu le film. Mais il semblerait que ce soit à voir 😉
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Oui, oui, oui 🙂 :-):-)
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Quel bonheur ! encore merci pour ce partage 😉
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merci madame l’écrivaine, j’aime aussi votre univers !
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Ça m’avait beaucoup plu mais je l’ai acheté et crains qu’il n’ait terriblement vieilli. Je vais tout de même le regarder…
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Je crains de ne pas être objective sur ce film… Vous me direz ? Merci à vous et bonne journée.
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Oui. Je le regarde dans les jours qui viennent et vous dit.
Bonne soirée.
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Oh ! Je l’ai revu. C’est très chouette. Pour tout ce que vous dites : les paysages, l’immensité, la terrasse, elle , lui, tout. Superbe.
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Ah merci pour ce retour. Je suis heureuse que vous ayez pris plaisir à revoir ce film. Bonne journée à vous.
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J’en ai un très bon souvenir également!
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Et la musique du film est très belle aussi.
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700 ma Sophie même si c’est difficile de choisir car tout est beau…
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Un jour j’en écrirai un pour toi.
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7💚💚 !!! 😊
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700 bisous
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1<3 ❤ ❤ ❤
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700 c’est un minimum 👌🏼🙌🏽🙌🏿
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❤ ❤ ❤
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700 et encore 700 pour cette incitation au voyage
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J’en ferai un sur la Mongolie. BISOUS
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J’ai hâte de découvrir ce pays à travers tes mots !
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Magnifique!!
Dans les femmes que j’admire il y a toi Sophie. Une femme de courage qui se bat pour les autres et qui nous l’a prouvé à plusieurs reprises!
PS: Oui quel magnifique film
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C’est moi qui t’admire, ta volonté, tes prises de risque et tes valeurs. Je t’embrasse.
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Peut être est ce tout simplement le désir fou de se laisser laver les cheveux, au milieu d’une rivière…… par un très bel homme.
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Peut-être …
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Ce film est juste splendide comme votre façon d’écrire 😉
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Bonheur de ce soir à lire votre compliment, merci beaucoup.
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Ma maman est très fan de ce film et nous adorons Meryl streep… de plus j’ai des origines d’Afrique noire de par ma maman donc tout cela fait écho 👌
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Moi aussi je l’adore ! Quel beau lien avec l’Afrique noire … Je n’y ai jamais été mais j’irai un jour c’est sûr. A bientôt sur votre blog.
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Je rêverai d’y aller et aller au Cameroun aussi sur la tombe de mon grand père. À bientôt 😉
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Magnifique plume, j’aime te lire !
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Merci beaucoup jolie trentenaire épanouie. 🙂
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I had a farm in Africa at the foot of the Ngong hills.
Je peux comprendre l’intérêt pour ce film.
J’ai vécu là-bas. Pas très loin de la maison de Karen Blixen.
Si tu n’y es pas encore allée… Il faut le faire.
Bon week-end.
(And welcome to the « Followship » of the Equinox)
😉
A +
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Quelle chance, à te lire j’entends la voix de Meryl Streep dans la première scène du film. Oui j’irai un jour, c’est sûr. Quant à moi, je lis ton dernier billet et retrouve avec plaisir la butte aux cailles, mes ancêtres y ont vécu. Merci à toi et bon we.
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Oui ce film a très bien retranscrit le livre. (Le film a aussi changé ma vie, mais c’est une autre histoire. 🙂
La butte-aux-cailles, que je ne connaissais pas est charmante. Un coin de village campagne à Paris. Les maisons me rappelaient les petits villages du Vexin Normand.
Bonne semaine.
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A reblogué ceci sur Mes oeuvres légères.
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Merci à vous et plein de réussite pour votre blog !
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J’ai vu ce film plusieurs fois a Bordeaux au moment de sa sortie. Moi aussi, jai été transporté par les paysages, le personage de cette femme qui défiait les stéréotypes de l’époque. Le context colonial est la, mais Karen B reste décrite avec un certain tact et une grande générosité.
Jai eu la chance de visiter le Sérengeti il y a 5 ans. Les paysages some envoutants et rapellent le film. Je l’ai revu l’année dernière, en anglais, me demandant comment il avait vielli. Pas trop mal je trouve, mais affaire de gout.
Dans le meme genre, peut-être avez vous entendu parler de « Nowhere in Africa » (pas sûr de la traduction fr) – https://en.wikipedia.org/wiki/Nowhere_in_Africa . Une famille allemande juive refugiée au Kenya avant et pendant la guerre, du point de vue de la fille du couple. Très attachant même si parfois un peu naif, je crois.
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Merci Olivier, je prendrai le temps de regarder nowhere in Africa que je ne connais pas.
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