Le papier peint
Londres, voyage d’affaire. Le froid nous pique.
A l’aide d’un plan succinct, nous découvrons, des magasins, hôtels à l’empreinte toute british. Le quartier est charmant, les voies à taille humaine et les petites maisons de briques rouges répondent à nos attentes d’images anglaises.
Nous nous perdons un peu. Il neige. Quelques flocons rajoutent à la magie des lieux.
Le programme nous indique une nouvelle boutique. L’atmosphère y est baroque, exotique, chaque mur est paré de tentures chargées de roses ou animaux exotiques qui nous plongent dans une ambiance intimiste. Les lampes ont des abat-jours à franges et des pieds sculptés en forme d’ananas doré. Chacun donne son avis, nos âmes françaises étouffent un peu dans ce lieu florissant. Je me détache quelques instants du groupe.
Devant les gros coussins aux contours de fourrure, je m’évade.
Les bougeoirs crocodiles, les canapés aux motifs d’Orient m’évoquent Sarah Bernhardt. Là sur le fauteuil de velours, je la vois, entourée de son singe, son léopard et son alligator dans un décor aux odeurs d’encens. Londres n’existe plus. Je la salue. Je redeviens une jeune fille qui n’a qu’une ambition « devenir Sarah Bernhardt » sans bien savoir pourquoi. Avec le recul des années, je comprends mieux pourquoi il m’a toujours été difficile de m’insérer dans la vie réelle. Sarah Bernhardt, pas vraiment un métier…
Le brouhaha ambiant interrompt mes pensées. Je me glisse au fond de la boutique.
J’aperçois une étagère où deux léopards de faïence enserrent des cahiers aux couvertures de palmiers stylisés. Mon cœur s’emballe. Je régresse encore, je suis une petite fille qui ouvre en cachette, chez ses grands-parents, le bureau. Je m’avance doucement dans la pièce. Du haut de mes sept ans, s’offre à moi un paysage fantastique : un papier peint à la végétation luxuriante dans lequel déambulent des éléphants et autres animaux sauvages. Je m’assois sur la chaise en bois un peu trop grande pour moi. Mes mains caressent le sous-main de velours vert et à travers mes yeux d’enfant je rêve.
L'urgence est au bonheur, by Sophie Ausilio 
Très beau encore…
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Merci Barbara, vous êtes un joli soleil pour moi sous la pluie bordelaise d’aujourd’hui. Merci encore.
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Pluie rouennaise itou…
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Un temps propice à la lecture et l’écriture. Chouette !
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Nous voyageons avec toi, dans l’espace et dans le temps ! émotions quand tu nous tiens 😉
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Idem pour ton dernier texte, émotions…
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En voiture sous la pluie, je rêve de me lover dans cette boutique !
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Elle t’aurait plu !
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Merci de ces belles évocations luxuriantes …
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Et merci à vous pour toutes ces critiques littéraires et cinématographes.
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C’est gentil 🙂
On sent dans vos textes beaucoup de sensibilité et de délicatesse.
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Cela me touche que vous le ressentiez. Très bonne soirée à vous.
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Belle soirée à vous !
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Merci Sophie pour cette incursion dans une boutique qui nous invite à un voyage dans le temps et que j’adorerais visiter ! Il y règne une ambiance propice au rêve et tu sais si bien les raconter 🙂
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Merci, merci merci, oui l’endroit m’a vraiment fait voyager.
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❤
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Mon cœur palpite… Merci Eve.
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J aime te lire et découvrir ce qui s offre à toi lors de tes excursions. Au travers de tes textes, je m évade et découvre des choses inédites ou vécues. Merci ma Sophie
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Se lever à l’aube et lire ton petit mot. Et se dire : Quelle belle journée! Bonheur du jour. Merci ma Cecile.
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Bravo pour vos textes, riches de poésie et de tendresse ! Le plaisir des petites choses et la simplicité d’une émotion naissent d’un détail, d’une impression que vous traduisez avec sensibilité. Bonne continuation !
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Merci pour ce joli ressenti qui me touche beaucoup. Merci encore.
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La déco esprit 1900 revient. Même si c’est très chargé je pense que nous y cherchons un esprit cocon, nous y retrouvons une chaleur.
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Oui quelque chose de l’intime, comme un lieu cocon, sécurisant où nous pourrions être nous-même.
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Bonjour à toutes et tous.
Que c’est joliment écrit! ça ressemble à un voyage onirique, ça touche quelque chose de sensible au plus profond de nous…
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Merci beaucoup c’est moi qui suis touchée et merci de m’embarquer au pays des Indiens d’Amérique, tout cela me fait rêver.
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